Session budgétaire 26 mars 2024
La crise que le monde agricole traverse est une grave crise qui illustre les difficultés majeures et la souffrance du monde agricole, un modèle laissé à l’abandon, sans vision pour se renouveler.
Je passe sur le recul récent acté par le gouvernement et le cynisme sur les normes environnementales, ça me fait mal au cœur, EGALIM c’est aussi une norme, et elles sont faites pour protéger autant les consommateurs que les producteurs...
Les solutions on les connait depuis longtemps, elle se trouvent aux échelons européens et national, en voici quelques unes :
Répartition plus juste et vers les pratiques les moins polluantes des 9,5 MM€ de la PAC, réorientation de sa doctrine de subvention à l’hectare - 35% des aides reviennent à 20% d’agriculteurs qui possèdent 52% des terres - distorsion de concurrence : ceux qui étaient sur les barrages ce n’étaient pas les gros céréaliers mais bien les petits éleveurs
Assurer des prix planchers pour empêcher la GMS et l’agroalimentaire de tirer sur la corde alors que leurs marges se sont envolées - +20% en 2 ans pour agroalimentaire, pour la GMS : +57% pour les pattes, +28% sur le lait - Aujourd'hui avec la multiplication de ces intermédiaires, 6,5% de la valeur finale payée par le consommateur revient au producteur, elle était de 80% dans les années 1960
Arrêter de faire reposer le développement de la bio sur la seule demande des consommateurs et rémunérer les services rendus à la nation par les agriculteurs directement à la source - Si ça va mal dans les fermes, ce n’est pas à cause de la nécessité de prendre en compte l’environnement dans les pratiques, mais parce qu’ils et elles n’ont pas assez de revenus pour pouvoir modifier ces pratiques. - Suède : passe de 7% à 20% en 13 ans, nous atteint péniblement les 10%
Faire une TVA à 0% sur les produits bio
La pression citoyenne est forte sur le sujet alimentaire, et les collectivités ont toute leur place dans les années à venir.
Nous étions au salon de l’agriculture avec le Président et le Vice-Président et nous avons défendu l’idée que l’alimentation devienne une compétence portée par les départements, suivie de moyens bien sûr...
Au-delà de cette nouvelle compétence, nous disposons d'ores et déjà de trois leviers principaux pour répondre à la crise :
L’achat de produits durables et de qualité et notamment bio par les restaurants collectifs pour soutenir les filières locales et donner un accès aux publics qui en sont privés
La protection des terres pour maintenir une activité agricole nourricière
Le soutient à l’installation et à la transmission pour conserver une attractivité du métier et le maillage de fermes
Récemment nous avons réunis les acteurs du territoire pour fédérer :
3 forums à succès partout sur le territoire : A Ste Pazanne, à St Joachim, à Guéméné Penfao : plus de 500 personnes, 150 stands, avant celui de Nantes en juillet
Construction du diagnostic puis du plan d’action du PAAD avec les acteurs
6 objectifs à cette labélisation :
Rendre lisible et visible cinq ans d’interventions en faveur de la qualité et de la relocalisation de l’alimentation notamment auprès de la restauration collective
mettre en cohérence l’ensemble des politiques alimentaires : de la protection du foncier à la précarité alimentaire, en passant par les cantines et les outils de la chaine alimentaire
Faire de l’alimentation une politique transversale à toutes les directions et tous les VP, un peu comme la politique égalité femme-hommes
Mettre en valeur la gouvernance inédite et atypique du PATLA qui mobilise les PAT et les EPCI du territoire autours de chantiers communs
Aller chercher des financements
Faire du PAAD un bloc cohérent de la stratégie d’adaptation au changement climatique
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