Les archives départementales organisent une exposition sur le sport et les politiques sportives. Pour Louise Pahun, vice-présidente du département en charge des sports solidaires et activités de pleine nature, c'est une bonne occasion pour se poser des questions politiques sur le sport.
La Loire Atlantique au rythme de l'olympisme !
Les jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 sont une occasion rêvée pour inviter les citoyens à réfléchir à la place que le sport occupe dans la société et particulièrement à la place qu'il occupe en Loire Atlantique.
Pas politique le sport, vraiment ?
Comment les jeux et la culture olympique entrent-ils en résonnance sur notre territoire ? L'exposition "Le Sport, toute une histoire" est une manière de tisser des liens entre notre patrimoine local et la Grande Histoire. D'Alice Milliat à Pierre de Coubertin, des clubs locaux jusqu'aux jeux olympiques de Berlin, de Rome, de Séoul, de Barcelone ou de Londres, l'exposition, via le prisme du sport, apporte son éclairage sur de nombreuses périodes de notre histoire : le fascisme, la décolonisation, la lutte contre le racisme, l'émancipation des femmes…
Quelle olympiade s'ouvre pour la première fois au paralympisme ? Les femmes ont-elles accès aux mêmes disciplines olympiques que les jeunes ? Pourquoi la flamme olympique a-t-elle été allumée pour la première fois aux jeux d'Hitler à Berlin ? L'exposition "Le Sport, toute une histoire" répond à ces questions.
Ce travail passionnant, à découvrir aux archives départementales, invite les citoyen-nes et le politique à réinvestir le sport. En effet, on ne peut pas réduire le sport à un simple spectacle proposé par le CIO ou les grandes entreprises, sponsors officiels des jeux. Non ! C'est l'occasion de réaffirmer que le sport est un phénomène de société, reflet d'une époque.
Prenons le racisme par exemple. L'exposition en rappelle sa prédominance insupportable aux jeux de Saint Louis (1904) ou à ceux de Berlin (1936). Elle en rappelle aussi le formidable élan de lutte contre les discriminations en s'attardant sur les jeux de Mexico de 1968 et la photo de Tommie Smith et de John Carlos, poing levé, sur les marches du podium, symbole de lutte contre le racisme.
Enfin, l'exposition s'attarde longuement sur la figure d'Alice Milliat, la nantaise qui a fait la courte échelle aux femmes pour qu'elles intègrent de plein pied les compétitions internationales et qu'elles trouvent leur émancipation par le sport.
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