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Photo du rédacteurChloé Giradot-Moitié

Réserve du Massereau-Migron : 50 ans d’histoire au cœur de l’estuaire

Saint-Nazaire infos - Publié le 29 juin 2023


2023 marque l’année des 50 ans de la Réserve de chasse et de faune sauvage (RCFS) du Massereau. Située en plein cœur de l’estuaire de la Loire, sur les communes de Frossay et du Pellerin, elle a été créée en 1973 sur une ancienne île de Loire, l’île du Massereau, et sur l’ancien bras du Migron, aujourd’hui en partie atterri.

En 2008, ce territoire préservé s’agrandit avec la création de la Réserve du Migron. Elle devient alors, Réserve du Massereau-Migron. Cette dernière a pour vocation d’assurer une certaine quiétude pour les oiseaux d’eau et pour bon nombre d’espèces animales car elle est interdite au public.

Pendant 49 ans, l’Office français de la biodiversité (OFB) aura été le gestionnaire. En 2022, l’OFB se désengage de la réserve du Massereau-Migron et le Département de Loire-Atlantique reprend en gestion 550 hectares, en propriété du Conservatoire du littoral. Établissement public de l’État, sa mission est d’acquérir des parcelles du littoral menacées par l’urbanisation ou dégradées pour en faire des sites restaurés, aménagés, accueillants, dans le respect des équilibres naturels.


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Chloé Girardot-Moitié, vice-présidente du Département Ressources, milieux naturels, biodiversité et action foncière :« Grâce à ce partenariat entre le Département et le Conservatoire du littoral, ce sont désormais près de 4 500 hectares d’espaces naturels sensibles et écologiquement remarquables qui font l’objet d’une protection au titre de la biodiversité. L’estuaire de la Loire accueille de nombreux habitats qu’il faut préserver des impacts négatifs des activités humaines. C’est le sens de l’action que nous menons de manière partenariale sur la réserve du Masserau-Migron »

La Réserve du Massereau-Migron est un site d’intérêt majeur pour l’avifaune hivernante, reproductrice ou migratrice. Ce territoire vit en fonction des saisons et c’est toute la richesse d’un site comme celui-ci qui est à préserver.


Entre octobre et mars, les canards de surface vont s’approprier les lieux. Parmi eux, la Sarcelle d’hiver, l’espèce phare, va en faire son quartier d’hivernage avec des effectifs qui varient entre 5 000 et 8 000 individus. La Réserve contribue largement au statut de l’estuaire de la Loire qui constitue le deuxième site d’hivernage au niveau national, après la Camargue, pour cette espèce.


C’est un chassé-croisé qui s’opère entre les oiseaux qui ont stationné l’hiver sur la Réserve et qui vont remonter vers les pays d’Europe du Nord et de l’Est, et ceux qui arrivent d’Afrique. De nombreuses espèces vont utiliser la Réserve en tant qu’halte migratoire prénuptiale : c’est le cas du Combattant varié, du Balbuzard pêcheur, de la Guifette moustac et du Traquet motteux, pour ne citer qu’eux. C’est également la période où d’autres espèces se manifestent par leurs chants, il s’agit des grenouilles vertes, des rainettes arboricoles, des pélodytes ponctués... Dans la saulaie le long de l’ancien bras de Loire, non loin de l’entrée de la réserve, se dresse la plus grande héronnière de l’estuaire de la Loire. Hérons cendrés, Grands cormorans, Aigrettes garzettes et Cigognes blanches vont former une grande colonie. Cela représente environ 150 nids pour l’ensemble des espèces.







































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