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Photo du rédacteurLouise Pahun

Schéma enfance famille 2023 2028

Le Département a adopté lundi 12 décembre le schéma quinquennal cadrant l'ensemble des politiques liées à la protection des enfants.




La protection des enfants est une priorité indéniable du Département de la Loire Atlantique. Le schéma enfance famille, animé par Claire Tramier et que nous votons aujourd’hui, le montre bien.


Notre collectivité, préoccupée par le bien-être et l’épanouissement des enfants qui lui sont confiés, va, à nouveau, fournir un effort conséquent pour les prochaines années en faveur de l’enfance et de la jeunesse.


Ce schéma, qui puise sa force dans ceux qui l’ont précédé, affirme de nouvelles priorités comme celle de la mesure unique pour améliorer l’accompagnement hors placement ainsi que la multiplication des solutions de répit. Celle encore de la prévention, en renforçant notamment “l’aller vers” en prénatal. Pour être plus efficace, la protection de l’enfance prend soin de croiser les regards et d’articuler les différentes politiques comme celle du handicap, de la santé, de l’insertion, de la culture et bien sûr du sport.


Ce schéma se place véritablement à la hauteur des enfants en portant leur parole. Les enfants disent : « J’ai le droit d’avoir une famille, d’être entouré et aimé / j’ai le droit au repos et aux loisirs, de me livrer au jeu et à des activités récréatives propres à mon âge, et de participer librement à la vie culturelle et artistique »


Oui, le schéma enfance famille porte la voix des enfants, mais porte aussi une attention aux professionnels qui les accompagnent : les travailleurs sociaux de l’ASE.


Car il en faut de la conviction pour exercer ce métier.


Oui, il faut du courage pour affronter et accompagner toutes les problématiques recensées : les fragilités psychologiques, la violence physique, la toxicomanie, l’errance, les parents (qui sont eux-mêmes souvent victimes de violence), les agressions sexuelles, la prostitution, l’inceste…


En France, 160 000 enfants sont victimes de violence chaque année et 1 enfant en meurt tous les 5 jours.


Les travailleurs sociaux disent se sentir envahi par un sentiment d’abandon, d’isolement, d’indifférence. la solitude. Ils (ou plutôt elles car ce sont majoritairement des femmes) se retrouvent démunis face à ces additions de misères et de drames et les moyens limités dont elles disposent pour y faire face et protéger les enfants.


Et ce n’est d’ailleurs pas un hasard si ce secteur, tellement peu valorisé en matière de salaire et de reconnaissance, souffre de difficultés de recrutement sans précédent. Le schéma que nous votons tient compte a bien connaissance de ces difficultés qui fragilisent la protection de l’enfance et apporte, à son échelle, des solutions :


En proposant de mieux former les travailleuses sociales, en tâchant d’améliorer la qualité de vie au travail et d’accompagner les professionnels afin de redynamiser la filière, le Département fait sa part.


Soyons exigeant à l’égard de l’Etat pour qu’il fasse la sienne, renforce les moyens dédiés à l’ASE et finance les revalorisations salariales attendues et légitimes des professionnels. Mais pas seulement !


Un système de santé public, de la prévention à l’hospitalisation qui a les moyens de prendre réellement soin des êtres humains ; une école dotée de tous des moyens et des services nécessaires pour s’occuper des enfants (professeurs spécialisés, assistants sociaux, infirmiers, médecins, animateurs…) ; des politiques enfances jeunesse qui ne se résument pas à la généralisation du SNU : C’est l’articulation de tous ces services publics qui est requise pour que nos enfants, en particulier ceux qui n’ont pas ou plus de parents capables de s’en occuper voient leurs droits respectés. Nous, les collectivités faisons beaucoup, de l’alimentation au logement, en passant par l’action sociale. Mais l’Etat, lui, quand prendra-t-il ses responsabilités ? quand décidera-t-il de faire de l’enfance une priorité ? Quand agira-t-il conformément à la charte internationale des droits de l’enfant ?


Les enfants ont besoin de cette mobilisation politique, celles et ceux qui s’en occupent aussi.

Nos hôpitaux pour leur santé, notre justice pour leur prise en charge, notre éducation nationale pour leur réussite scolaire ... : ce sont l'ensemble de nos services publics qui ne doivent pas être en souffrance pour pouvoir prendre soin des enfants et de celles et ceux qui s’en occupent.


Je vous remercie






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