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Photo du rédacteurGroupe écologiste de Loire-Atlantique

Synthèse du GIEC 2/5 : Notre biodiversité grandement menacée


Le groupe d’experts internationaux sur le climat (GIEC) a publié le 20 mars le dernier document d’une série de rapports débutée en 2015. Cette synthèse compile l’ensemble des connaissances factuelles sur la réalité du réchauffement global lié aux émissions de gaz à effet de serre. Il détaille les conséquences sur la population planétaire, les moyens d’enrayer les dérèglements climatiques ainsi que ceux pour nous y adapter. Retrouvez tous les articles de notre série dédiée


Les rapports du GIEC se suivent et se ressemblent…enfin presque. En effet, à chaque fois la liste des espèces animales et végétales en voie de disparition, et parfois totalement supprimées localement, est un peu plus longue. En cause : les perturbations du climat et les pressions exercées par les activités humaines. Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, nous sommes à l’aube de la 6e extinction majeure. Oui, ce n’est pas la première fois que des espèces disparaissent, mais c’est bien la première fois qu’une telle extinction se déroule aussi rapidement, 100 à 1000 fois plus vite que toutes les autres que notre Terre a pu connaître. Par ailleurs, elle exceptionnelle dans le sens où c’est la première fois que la biodiversité est détruite par l’une des espèces qui la composent : l’Homo sapiens, nous, les humains, l’humanité. Humanité qui dépend elle-même, comme le rappelle l’IPBES, de 50 000 espèces sauvages pour sa survie. Les principales causes de ces dégradations sont le changement d’usage des espaces terrestres (urbanisation, agriculture intensive), la surexploitation des espèces animales et végétales, la pollution, et les importations d’espèces envahissantes et de maladies. A tout cela s’ajoute le changement climatique qui ne fait qu'exacerber ces problèmes. Alors que faire ? Baisser les bras ? Dresser un constat alarmant et se morfondre ? Nous avons choisi la solution inverse, nous agissons à notre échelle, au Département de Loire-Atlantique, pour lutter contre les effets de l’activité humaine sur notre territoire. Cela en exigeant, comme l’a souligné Chloé Girardot-Moitié dans les médias à de nombreuses reprises , pour chaque projet de construction, une exemplarité du Département en termes de Zéro Artificialisation Net (ZAN) des sols, et une utilisation d’espaces agricoles ou naturels seulement en cas d’extrême besoin, avec en parallèle la renaturation d’autres espaces. C’est en ce sens que nous avons par exemple voté contre la programmation pluriannuelle des investissements dans les mobilités qui contenait des projets routiers trop consommateurs d’espaces naturels pour leur réelle utilité. Dans la même logique, nous nous sommes exprimés contre la modification du SCOT du Pays de Retz ayant pour objectif de transformer des terres agricoles en carrières de sable. La protection de la biodiversité passe aussi par la restauration de milieux habitables et repose en grande partie sur les espaces agricoles. C’est en promouvant une agriculture sans pesticides, avec plus de haies, des sols vivants, que nous agissons pour la survie de nombreuses espèces (et individus) animales et végétales. C’est le sens de l’action d’Ugo Bessière qui porte le projet alimentaire départemental. Enfin nous agissons pour favoriser la restauration des zones humides, rivières, et trames bocagères. Nous faisons nous aussi parti du vivant et nous entretenons des relations d’interdépendance avec les règnes animal et végétal. La prise en compte de la disparition des animaux de notre environnement implique des modifications dans nos manières d’habiter le monde, et cela passe notamment par une adaptation des politiques publiques, y compris au niveau départemental.



Le Lac de Grand-Lieu, l'un des berceaux de la biodiversité ligérienne, doit être préservé





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